Quelqu'un a vu mon diadème ?

J'ai dû le perdre en passant l'aspirateur hier matin. Déjà que je m'étais cassé un ongle en essayant de défaire un nœud dans un lacet d'espadrille mouillé, brûlé la frange en retirant le rôti du four pendant que j'essayais simultanément de flamber la sauce d'accompagnement… En plus de la cicatrice qui est apparue sur mon bras au moment où la corde à linge a flanché sous le poids des cinq paires de jeans que je venais de laver et de la légère claudication dont je suis affublée depuis ma chute dans l'escalier du sous-sol alors que j'enjambais un lot de bottes d'hiver la semaine dernière pour aller chercher des jus pour les lunches du lendemain. Disons que je n'aurai pas vraiment fière allure pour les retrouvailles avec mes amies du secondaire. Avec un peu de chance, elles auront aussi perdu leur diadème…



mercredi 30 mai 2012

Lagostina contre Charest ?


Non, je ne suis pas allée taper sur mes chaudrons… Une fois que je les ai utilisés pour faire le souper, puis lavés, je n'ai pas envie de les resalir. Et puis je me demande bien à quoi ça sert ? Même si ce geste avait l'effet escompté, démontrer notre insatisfaction face au gouvernement pour le pousser peut-être à partir, nous le remplacerions par quoi ? Par qui ? Parce qu'il est là, le problème selon moi… Aux dernières élections fédérales, je n'ai pas voté pour un parti, j'ai voté contre Harper ? Je trouve cela bien triste d'en être rendue à voter pour le moins pire? J'aimerais mieux voter pour le meilleur. Mais voilà, nous avons le choix entre l'urticaire et l'eczéma.

Il nous faudrait un Barack Obama à nous. D'accord il ne fait pas toujours l'unanimité, mais il soulève quelque chose, il brasse des affaires, il fait bouger les choses et les gens. Ici, nous brassons de la merde. Des chefs qui se « bitch » entre eux, des ministres molasses qui ne font rien et qui profitent de leur statut, des maires corrompus qui se bouchent les oreilles. Le maire Labaume est peut-être un peu narcissique, mais au moins, il agit. C'est vrai qu'on va payer en bout de ligne, mais au moins c'est drôle. Et ça donne un sentiment d'appartenance et une certaine fierté, alors payer pour ça ou pour autre chose.

Autre chose… Je le mentionne tout de suite, c'est sexiste, ce que je vais dire. Pour négocier avec les étudiants, ça n'est pas une autre femme qu'il fallait mettre à la place de Line Beauchamp, c'est un homme. Vous savez, un homme qui parle fort et qui n'écoute pas ? Ça ne devait pas être si dur à trouver, j'en connais plein. Le conflit aurait été résolu rapidement, les Beaudin-Badoury, Lalancette-Morissette et Lanoie-Fêlée seraient retournés à l'école, les bonnes femmes auraient retrouvé leurs chaudrons et nous aurions tous pu continuer à engranger des sous dans les REEE de nos enfants.

Lorsque j'étais à l'Université, une seule personne dans mon entourage avait recours aux prêts et bourses. Pour la plupart d'entre nous, les parents payaient. Parce que ça fait partie de nos responsabilités quand on met un enfant au monde. Alors plutôt que de leur payer un cellulaire (lire un Blackberry ou un téléphone intelligent) à 50 $ par mois, une tablette électronique pour télécharger des applications qui vont penser à leur place, des ordinateurs portables qui vont prendre des notes, une voiture de l'année et un abonnement au gym pour compenser pour l'exercice qu'ils évitent avec la voiture, on pourrait commencer par payer leurs frais de scolarité. Personnellement, je payerai avec plaisir si ça permet à mes enfants de faire mieux que moi dans la vie. Je me priverai volontiers si ça veut dire que mes enfants auront un travail qui les passionne. À leur tour, ils verront à faire la même chose pour leurs enfants.

Dernièrement, je parlais à une amie qui habite Toronto. Elle me disait que son fils s'en venait rester à Montréal en juin. Elle est francophone et souhaitait que son fils vive dans un milieu francophone (ok, on ne rit pas). Je n'ai pas su quoi répondre, alors elle a continué. « Il commencera l'université en septembre. » (Ma fille a le même âge, mais fait encore de la philo, de l'éducation physique et du français roman au Cégep.) « Nous n'avons pas les moyens de l'envoyer ici, qu'elle m'a dit, ça coûte 7 000 $ par année, plus les livres. » Là encore, je n'ai pas su quoi répondre. Vous auriez su, vous ?

Bon, je retourne à mes chaudrons…