Quelqu'un a vu mon diadème ?

J'ai dû le perdre en passant l'aspirateur hier matin. Déjà que je m'étais cassé un ongle en essayant de défaire un nœud dans un lacet d'espadrille mouillé, brûlé la frange en retirant le rôti du four pendant que j'essayais simultanément de flamber la sauce d'accompagnement… En plus de la cicatrice qui est apparue sur mon bras au moment où la corde à linge a flanché sous le poids des cinq paires de jeans que je venais de laver et de la légère claudication dont je suis affublée depuis ma chute dans l'escalier du sous-sol alors que j'enjambais un lot de bottes d'hiver la semaine dernière pour aller chercher des jus pour les lunches du lendemain. Disons que je n'aurai pas vraiment fière allure pour les retrouvailles avec mes amies du secondaire. Avec un peu de chance, elles auront aussi perdu leur diadème…



vendredi 2 avril 2010

Téléportation


Attendez que je vous raconte… Hier, j'étais à la banque, derrière une quinzaine d'autres clients, la caissière était allée dîner, il y avait contact visuel insistant entre les quinze clients, dont j'étais, et les 26 autres personnes derrière le comptoir. Il s'agissait tous d'employés comme la directrice du service à la clientèle, le directeur des prêts, le directeur adjoint des hypothèques de deuxième rang et le concierge, donc tous des gens qui ne savaient pas suffisamment compter pour remplacer la caissière pendant son heure de lunch. Les esprits commençaient à s'échauffer, les regards à se faire plus insistants. Je me balançais d'un pied sur l'autre et le montant inscrit sur mon chèque s'était effacé sous la chaleur de mes doigts. « Un chèque, c'est bien valide six mois ? » que j'osai tout à coup demander à la dame devant moi. Elle ne m'a pas répondu et n'a fait que me regarder avec des yeux vides, visiblement en transe.

C'est à ce moment que j'ai placé le pouce de ma main droite, tout taché de l'encre du chèque, sous mon coude gauche en me disant : « Comme je voudrais être ailleurs ! ». Et hop ! Comme par enchantement, je me suis retrouvée chez IGA, dans la section des surgelés. Quelle surprise ! IGA n'aurait visiblement pas été mon premier choix si j'avais su, mais je voyais déjà grand. J'aspirais à mieux. Et je n'ai pas chômé depuis, laissez-moi vous le dire.

Je maîtrise maintenant la technique parfaitement. Avec un peu d'encre sur le pouce et un petit coup sous le coude, me voilà partie !

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